Ray Dalio

Ray Dalio est un investisseur milliardaire américain qui est également un gestionnaire de fonds de couverture et un grand philanthrope. Dalio est le fondateur de la société d’investissement Bridgewater Associates, l’un des plus importants fonds de couverture au monde. En janvier 2019, Ray Dalio est classé 79e sur les 100 personnes les plus riches du monde selon le classement Blommberg. Mais qui est vraiment Ray Dalio ? Nous allons le découvrir dans cet article.

Courte biographie de Ray Dalio

Raymond « Ray » Dalio est né le 1er août 1949 à Jackson Heights, dans le quartier du Queens, à New York. Fils unique et d’origine italienne, la mère de Ray Dalio, Ann, était une femme au foyer, et son père était un musicien de jazz qui jouait de la clarinette et du saxophone dans les plus grands clubs de jazz de Manhattan tels que le Copacabana. Quand Ray avait huit ans, la famille s’installa plus loin à Long Island, dans la banlieue de Manhasset.

Le jeune Ray Dalio aimait faire du sport et jouer avec ses amis, mais n’aimait pas vraiment la routine de l’école, en particulier le fait d’apprendre les leçons par cœur. Cependant, il était loin d’être paresseux. Pour se faire de l’argent de poche, il a tondu les pelouses des voisins et enlevé la neige de leurs allées. À 12 ans, il travaille comme caddie au Links Golf Club, un parcours exclusif où le duc de Windsor et Richard Nixon (vice-président à l’époque) comptaient parmi ses clients, ainsi que de nombreux investisseurs de Wall Street. Avec l’argent qu’il réussit à gratter ici et là. Dalio commence à investir en achetant des actions de Northeast Airlines pour 300 dollars et a triplé son investissement après la fusion de la compagnie aérienne avec une autre société.

Dalio a obtenu un diplôme de Licence en Finance de l’Université de Long Island et un MBA de la Harvard Business School en 1973.

La carrière professionnelle de Ray Dalio

Après avoir terminé ses études, Ray Dalio a commencé à travailler à la Bourse de New York et a commencé à négocier des contrats à terme sur les marchandises. Il a ensuite occupé le poste de directeur des produits de base chez Dominick & Dominick LLC. Puis, en 1974, il est devenu courtier en contrats à terme et trader chez Shearson Hayden Stone.

En 1975, il a fondé sa société de gestion de placements appelée Bridgewater Associates. La société a ouvert un bureau à Westport, dans le Connecticut, en 1981 et, en 2005, elle est devenue le plus grand fonds de couverture au monde. La société gérait un actif de 160 milliards de dollars en octobre 2017. Il s’agit toujours aujourd’hui d’un des plus importants fonds de couverture au monde. Dalio a été codirecteur général de la société pendant dix mois avant d’annoncer sa décision de démissionner en mars 2017 dans le cadre d’une restructuration de l’ensemble de la société. John Rubinstein, codirecteur général du fonds, a également démissionné avec lui. Cependant, il a conservé un rôle de consultant.

En 1991, Bridgewater a ouvert un fonds de couverture appelé Pure Alpha. Le nom fait référence à la différence entre les rendements moyens globaux d’un marché donné, appelés « Bêta » et ceux qui dépassent le rendement du marché, appelés « alpha ». Bridgewater Associates a été l’une des premières entreprises à identifier clairement et à fonder une stratégie qui fait clairement la distinction entre les deux rendements. Pure Alpha est devenu le fonds phare de Bridwater, avec un rendement annuel moyen de 18 %.

En 2007, Brigewater avait prédit la crise financière mondiale et, en 2008, Dalio avait publié un essai intitulé « Comment la machine économique fonctionne-t-elle ? Un modèle pour comprendre ce qui se passe maintenant », dans lequel il explique son modèle pour faire face à la crise économique.

En 2011, il a publié lui-même un livre de 123 pages intitulé « Principes », qui exposait sa logique et sa philosophie personnelle en matière de trading et de gestion d’entreprise, fondées sur une longue période d’observation, d’analyse et d’application pratique via son fonds de couverture.

En 2012, Ray Dalio figurait sur la liste annuelle Time 100 des 100 personnes les plus influentes au monde. En 2011 et 2012, Bloomberg Markets l’a classé par les 50 personnalités les plus influentes.

Ray Dalio en chiffres

Selon le magazine Forbes, la fortune nette de Ray Dalio s’élève à 18,4 milliards de dollars en janvier 2019. Grâce à sa valeur nette, Ray Dalio se trouve à la 25e place du classement Forbes 400 de 2018. Il est également classé à la 5e position du classement Forbes des gestionnaires de fonds de couverture qui ont réalisé le plus de bénéfice en 2018. Enfin, Forbes classe également Ray Dalio à la 67e position dans son classement 2018 des personnes les plus riches au monde.

Il convient de noter qu’en mars 2014, la fortune nette de Ray Dalio était évaluée à 14,4 milliards de dollars. Au cours des 5 dernières années, la fortune personnelle de Ray Dalio n’a cessé d’augmenter. D’ailleurs, entre 2014 et 2019, Ray Dalio a gagné 4 milliards de dollars. C’est-à-dire qu’il a augmenté sa fortune personnelle de plus de 25 % en seulement 5 ans.

Le portefeuille d’actions de Ray Dalio, qu’il gère à travers sa société Bridgewater Associates reste très diversifié, malgré le fait que le top 5 de ces actifs concentre plus de la moitié de la valeur totale du portefeuille. Voici un tableau récapitulatif des actifs qui occupent les 7 premières positions du portefeuille de Bridgewater Associates.

Le portefeuille d'actions de Ray Dalio

Fortune personnelle de Ray Dalio

Bien évidemment, Ray Dalio sait ce qu’il fait de toute sa fortune. Une partie est réinjectée dans son fonds de couverture, mais il en donne également à différentes œuvres caritatives. D’ailleurs, en avril 2011, lui et sa femme Barbara se joignent à l’initiative Giving Pledge de Bill Gates et Warren Buffett, promettant de donner plus de la moitié de leur fortune à des œuvres de bienfaisance de leur vivant. Par le biais de la Fondation Dalio, Ray Dalio a versé des millions de dollars de dons à la Fondation David Lynch, qui promeut et sponsorise la recherche sur la méditation transcendantale.

Ray Dalio et son épouse Barbara vivent dans une maison qui se trouve à Greenwich, dans le Connecticut, près de New York. Cette maison familiale est relativement modeste pour un milliardaire. La famille Dalio possède également un manoir sur une petite île située près de leur maison de Greenwich. Ray Dalio possède également une propriété à Greenwich Village (New York) qu’il a acheté 6 millions de dollars en 2004. De ce que l’on sait, Ray Dalio possède deux hélicoptères et un jet privé. Il a également acheté pour 50 millions de dollars un yatch du nom de Alucia. Ce yatch fait 56 m de long et possède en tout 15 cabines, dont 8 pour les invités et 7 pour le personnel à bord.

On dit également que Dalio a acheté la « Cooper Beech Farm », une ferme de hêtres rouges, d’une valeur de 120 millions de dollars, à Greenwhich. Cependant, on ne trouve aucune trace de cet achat pour l’instant.

Les préférences de trading de Ray Dalio

À ses débuts, au fur et à mesure que la liste de clients de Bridgewater augmentait, la portée de ses investissements s’est accrue. Ray Dalio a utilisé, et utilise toujours, une approche de trading appelée « macro global », qui consiste à investir à grande échelle à travers le monde entier sur la base de facteurs systémiques généraux. Dalio a soigneusement étudié l’historique des marchés en s’appuyant des exemples antérieurs de phénomènes que ses concurrents estimaient sans intérêt. Il a construit Bridgewater en anticipant les variations des taux de change, des prix des produits de base, de l’inflation et de la croissance du PIB dans les économies mondiales.

Comme beaucoup de traders qui ont réussi, Ray Dalio croit qu’il faut rechercher la vérité en testant des idées d’investissement, en tirant des leçons des erreurs et en restant humble. Cela n’a jamais été plus évident que lorsqu’il a prédit la crise de la dette au début des années 80 et de la crise des « subprimes » en 2008.

Ray Dalio choisit ses positions en se basant sur une compréhension de la parité des risques. En effet, entre détenir un portefeuille d’actions en numéraire ou emprunter jusqu’à 100 % sur un portefeuille d’obligation, Ray Dalio préfère la deuxième option qui est en réalité moins volatile. Cela signifie que Ray Dalio ne dimensionne pas tous ses trades de la même manière. Il croit au fait que les actifs ont des profils très différents et 100 000 unités GBP/JPY ne représentent pas le même risque que 100 000 unités AUD/USD. Pour Dalio, le plus important c’est de connaître la fourchette réelle moyenne de la paire de devises que vous souhaitez négocier et normaliser la taille de la position en fonction de votre tolérance au risque.

Il pense que les prix du marché sont déterminés par la façon dont les événements se produisent par rapport à ce que l’on attend. C’est un point critique. Cela explique notamment pourquoi Amazon peut négocier 100 fois ses bénéfices et Apple seulement 10 fois, alors que l’action AAPL (Apple) gagne plus d’argent en un trimestre que l’action AMZN (Amazon) en cinq ans. Lorsqu’il s’agit des devises, cela explique pourquoi les prix montent lorsqu’il y a de mauvaises nouvelles et baissent lorsque l’actualité est plus favorable. Ainsi, Ray Dalio ne se concentre pas sur le nombre, mais à ce à quoi on s’attend vraiment.

Les conseils de trading de Ray Dalio

Se diversifier

Bien que la diversification de vos investissements puisse sembler évidente, le point de vue de Dalio est spécifique et unique. En effet, sa stratégie de diversification repose sur le principe de réalité. Ainsi, il enseigne de toujours voir le monde tel qu’il est et non tel que vous souhaitez qu’il soit. D’après Ray Dalio, la réalité du trading est que nombre de vos choix d’investissement vont générer des rendements médiocres et même faire perdre de l’argent. Plus précisément, il estime qu’il faut 15 investissements non corrélés pour réduire le facteur de risque de 80 %.

Faire attention à l’inflation

Ray Dalio conseille également d’équilibrer son portefeuille d’actifs en fonction du risque d’inflation. L’inflation a un impact considérable sur les marchés financiers. Pour Ray Dalio, savoir optimiser votre portefeuille indépendamment des fluctuations inflationnistes est la clé de la constance des rendements dans le temps.

Ne pas avoir de parti pris

De nombreux investisseurs sont anéantis en conservant des positions en raison de leur parti pris que pour toute autre raison. Le biais est un vrai tueur de comptes. La plupart des investisseurs ont un biais haussier ou baissier lorsqu’ils se rapprochent du marché. En raison de ces biais, les traders ont des positions trop longues et des investissements non fondés sur la réalité. La meilleure façon d’éviter les préjugés est de revenir à la règle n° 1 : diversifiez !

Vendre les gagnants, acheter les perdants

Ray Dalio recommande de prendre des bénéfices sur des actions pleinement cotées. Cela signifie ne pas continuer à conserver des actions après des gains substantiels, mais plutôt les vendre pour réinvestir les bénéfices.

Savoir ce qui déplace les taux d’intérêt

Une phrase célèbre de Ray Dalio est la suivante :

Tout se résume aux taux d’intérêt. En tant qu’investisseur, vous ne faites que verser un paiement forfaitaire pour un flux de trésorerie futur

En d’autres termes, n’essayez pas de prédire les taux d’intérêt, au contraire, essayez de comprendre leur structure et pourquoi ils bougent.

Conclusion

Aujourd’hui, Ray Dalio est extrêmement riche, mais son histoire personnelle nous montre qu’il est parti de presque rien. Bien qu’il soit doté d’une intelligence hors norme, Ray Dalio n’aimait pas beaucoup les études, surtout au collège et au lycée. Il avait déjà la fibre financière dès son plus jeune âge et voulait tout de suite entrer dans le milieu professionnel. Par ailleurs, son parcours est plutôt normal pour un trader. Il a suivi des études universitaires, a obtenu ses diplômes, a travaillé quelque temps dans différentes entreprises de Wall Street, puis il décide de travailler pour lui en créant son propre fonds de couverture. Depuis, Ray Dalio est devenu un trader riche, célèbre et philanthrope.